Marine Vacth : Chloé | L'Amant double | François Ozon, 2017
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Marine Vacth : un rôle de totale composition.
Ozon dit qu’il voulait mettre en scène les fantasmes d’une femme, or il n’y a rien de plus insondable que les désirs et les fantasmes de l’autre…
Marine Vacth : Oui, c’est vrai, je ne me projetais pas dans les fantasmes de Chloé - ils ne sont pas les miens. Voilà pourquoi je parle d’un véritable rôle de composition : être complètement éloignée de cette fille tout en ayant pour elle de l’empathie, de la bienveillance… Son histoire n’est pas la mienne, mais je peux m’en sentir proche parce que j’ai envie de l’interpréter, tout en gardant des réserves sur ce qu’elle peut faire ou dire.
Qu’entendez-vous par « rôle de composition » ?
Marine Vacth : Que je ne joue pas sur une nature, comme c’était le cas dans Jeune & Jolie. J’ai essayé de fabriquer un personnage et son histoire avec l’aide de François et de Jérémie. J’ai essayé de travailler des choses - subtilement, j’espère ! - dans sa façon de marcher, de se tenir, de cligner des yeux…
Marine Vacth, Madame Figaro, 2017
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